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Conductivité inductive



La conductivité électrique des matériaux non consolidés poreux est fonction de la conductivité électrique combinée de la matrice ou du cadre et du fluide interstitiel. Si le fluide interstitiel est peu abondant (comme l'air ou l'eau douce dans les vides interstitiels), la conductivité apparente du matériau correspond à celle de la matrice. Par exemple, le sable et l'argile ont une conductivité nettement différente. Au contraire, si le fluide interstitiel est très conducteur (p. ex. eau saline) et la porosité est relativement élevée (40-50 %), la conductivité apparente du matériau reflète principalement celle du fluide interstitiel, et la contribution de la matrice à la conductivité apparente est peu significative. Par conséquent, les différences de conductivité entre l'argile et le sable ayant une eau interstitielle très saline seraient atténuées.


Dans les programmes de sondage exécutés dans les terrains de couverture aux fins d'études hydrogéologiques (eau interstitielle habituellement douce), la conductivité est couramment exprimée par la résistivité (inverse de la conductivité). Les résistivités élevées sont associées à des matériaux à grain grossier (sable et gravier) et les résistivités faibles à des silts et des argiles (à cause de la présence de minéraux argileux conducteurs).


Dans les diagraphies de terrains de couverture visant à déceler des contaminants souterrains (p. ex. études de suivi des lixiviats ou invasion d'eau salée), les données sont exprimées en fonction de la conductivitié.


Les sondes de conductivité électromagnétique par induction n'exigent pas de contact avec la formation ou le fluide dans le trou. C'est la raison pour laquelle on utilise des trous tubés en plastique dans les levés techniques et environnementaux (la méthode ne fonctionne pas dans des trous tubés en acier). Deux bobines dans la sonde émettent et reçoivent le signal électromagnétique à fréquence élevée. L'amplitude du champ électromagnétique induit (la réponse dite déphasée ou en quadrature) est proportionnelle à la conductivité électrique de la formation (si elle est relativement faible). L'espacement nécessaire entre les bobines d'émission et de réception dans la sonde fait que la conductivité observée est la valeur moyenne d'un grand volume de matériaux autour de la sonde, valeur qui dépend de l'espacement entre les bobines. Il faut donc lisser les valeurs de la diagraphie de conductivité. En outre, les sondes de diagraphie par induction sont habituellement conçues pour être relativement insensibles aux modifications d'éléments situés à proximité (comme la taille du trou ou les fluides de forage salins) et la réponse de conductivité provient surtout des sédiments situés entre 15 et 100 cm de l'outil. On peut trouver plus de détails dans Taylor et al. (1989).


Geonics EM-39


Ce système se compose de trois sondes qui enregistrent la conductivité inductive, la susceptibilité magnétique et les rayons gamma naturels. La console électronique est fixée à un winch portable qui peut supporter 300 m de câble, et un ordinateur portable relié à la console sert à stocker les données enregistrées. La poulie de tête de puits et le dispositif électronique permettent de fournir à la console des informations sur la profondeur.


La sonde de diagraphie par induction Geonics répond de façon non linéaire aux conductivités élevées des formations. Dans les trous de sondage où la conductivité de formation dépasse 200 mS/m, il faut corriger les données enregistrées (McNeill, 1986); les diagraphies de conductivité de cette compilation ont donc été corrigées.



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